milevie

Après une course effrénée, Marina ralentit le pas, elle est épuisée, elle s'arrête un instant, elle tend son oreille, elle n'entend plus la voix de son kidnappeur. Serait-ce une ruse, il peut surgir d'un instant à l'autre, elle doit rester vigilante. Ce cri de douleur, à vous glacer le sang, suite au coup violent qu'elle lui a asséné, était peut-être que subterfuge. Je dois me méfier de cet homme fabulateur, pense t-elle.

D'un pas allègre, elle reprend sa marche et arrive enfin près d'une longère augmentait d'une étable. Cette longère, qui ressemblait de loin à plusieurs maisons accolées, l'avait trompée. Elle se retourne une dernière fois, regarde de gauche à droite, vérifie que Freddy ne se rapproche pas d'elle.

Pas de bruit aux alentours, le silence bourdonnait dans ses oreilles. Elle pousse ce petit portillon laissé à l'abandon, qui comme une dent branlante, s'accroche pour ne pas laisser rentrer des opportunistes dans le domaine du ou des propriétaires. Oui, cet endroit semble désert et ne rassure pas Marina. Pourtant les volets sont ouverts, peut-être que les propriétaires seront de retour plus tard. Elle décide donc d'attendre dans l'abri qui se trouve à l'extrémité de la longère. Elle se cache et s'allonge derrière une grosse botte de foin. Son esprit se calme, elle se raisonne, quelqu'un viendra à son secours.

Une heure s'est écoulée, elle s'est assoupie, quand soudain, elle entend au loin, une sirène d'ambulance qui se rapproche et disparaît presque aussitôt.

• Monsieur, vous m'entendez, ne vous inquiétez pas on s'occupe de vous. Un homme vous a trouvé inconscient dans la forêt de la cime des bois, Monsieur si vous m'entendez, vous êtes sous perfusion, vous avez perdu beaucoup de sang. On vous transporte à l'hôpital de Sainte Justice. L'homme nous a remis vos papiers de voiture et sacoche, qui contient un manuscrit, qui se trouvait dans votre Toyota, à quelques mètres de vous. Votre véhicule sera remorqué par la police judiciaire. Reposez-vous, on s'occupe de vous.

Freddy dans un état très faible reprend un instant ses esprits. Soudain, il se souvient de Marina, de sa fuite, du manuscrit, de l'éditeur qui doit l'attendre, mais il ne répond pas à l'appel de l'ambulancier. La panique vient de l'envahir...

La nuit est encore jeune quand Marina entend des voix, elle voudrait se précipiter, sortir de cette cachette et raconter à ces hommes son histoire incroyable, mais cette petite voix qu'il lui dit de rester tout de même sur ses gardes. Le cœur battant, elle s'approche d'un pas léger vers l'entrée de son abri pour écouter ce que se disent ces deux hommes.

L'homme qui paraissait avoir une quarantaine d'année, parle fort, Marina n'a pas de problème à entendre ce qu'il raconte :

• Oui j'ai trouvé judicieux d'appeler du secours pour cet homme qui m'a délivré, dans son état comateux, comment la fille, une certaine Marina, lui avait échappé après l'avoir poignardé. La nuit est trop noire, demain on la cherchera, elle ne devrait pas être bien loin.

Marina est sous le choc, elle sentit son cœur faillir.

A SUIVRE...