milevie

milevie

Dans un état bizarre - 2ème partie et fin

Quelle tête de linotte, me direz-vous, je ne me suis même pas présentée. Je m'appelle Violine, je travaille en tant qu'écrivain et réalisatrice dans le milieu cinéma. Dans la première partie de cette histoire, je vous fais part de mon état bizarre. Vous devez sûrement vous rappeler de mon inconnu, il est toujours là, face à moi, il me fixe d'un regard bienveillant, il pourrait presque m'intimider, alors je baisse le rideau de mes paupières. J'ai l'impression qu'il me comprend, voir même qu'il devine tout ce que je pense. Quand je relève les yeux, je me retrouve le long de petites rues désertes et de belles avenues éclairées. Je ne sais pas pourquoi, mais je sais, que je dois me préparer. Me préparer, je veux bien, mais me préparer à quoi ? Et oui, là aussi, pas besoin de réfléchir plus longtemps, la réponse s'impose à moi. Je me retrouve à Rishikesh, en Inde, située au bord du Gange, au pied de la chaîne himalayenne. Je suis comme un poisson dans l'eau, libre dans ma tête, je ressens une paix intérieure indéfinissable pour ne jamais l'avoir vécue.

Là, commence cette histoire extraordinaire Mon état bizarre dont je vous ai parlé dans la première partie, fait partie de cette aventure incroyable.

Je suis dans une grande salle contemporaine. Les murs sont blancs, dans les deux parties opposées des murs, des étagères ouvertes et des paravents font office de séparation, comme pour en diviser différentes zones. De beaux panneaux rideaux, couleur chaude, imprimés de différentes époques, du moyen âge à nos jours. Un tapis Persan, sûrement fait main au vu de la densité de nœuds, mais également à la beauté et la finesse de sa réalisation. Les motifs anciens sont les mêmes que ceux réalisés depuis la Renaissance, d'où leur beauté et leur élégance dans les intérieurs classiques.

Je devrais apprécier ce moment de béatitude, toutefois, ma présence en ce lieu, mon inconnu toujours muet, mais toujours dans une position neutre, m'intrigue.

Je suis seule avec mon inconnu. Je suis habillée d'une robe, coupe droite, en matière fluide dont un drapé travaillé. Des extra-terrestres m'enlèvent et me projettent dans cette drôle d'habitation dont je vous ai parlé en première partie. Je retrouve mon inconnu, habillé d'un pantalon à bretelles, d'un nœud papillon, des boutons de manchette pour fermer sa chemise blanche et des chaussures en cuir. Je ne me souviens pas de ce qui se passe pendant cette période. Mais, je me souviens de mon inconnu, nos regards ne peuvent se détacher. Nous sommes dans l'impossibilité de nous parler, pourtant, nous avons l'air rassuré et là, plus rien.

J'ouvre les yeux, je regarde avec insistance autour de moi. Il me semble reconnaître les lieux, je suis habillée en infirmière, j'aperçois mon inconnu, celui-ci porte un uniforme, il est lieutenant pendant la guerre de Crimée, il a reçu une balle dans la cuisse. Je dois assister le chirurgien pour extraire la balle de la cuisse du Lieutenant, mon inconnu. Une fois retirée, je panse sa blessure avec toute mon attention. Il me parle et me félicite pour mon efficacité. De là, nous sommes à la fin de la guerre, en 1856. La reine Victoria donne un bal pour célébrer la fin de la guerre. Mon inconnu, le lieutenant, s'approche de moi pour m'inviter à danser. Comme d'habitude, je ne vois que son regard, rien d'autre. On danse, on est bien.

Mince, tout s'arrête, je me retrouve dans cette salle contemporaine, derrière un nouveau paravent. Cette fois-ci, je porte une robe zen, blanche, je suis chaussée d'espadrille.

A nouveau, je retrouve mon inconnu. Il allume des bougies et éteint les lampes pour ne pas être gêné, sûrement, par la lumière artificielle. Il s'installe, se place en position lotus, la colonne vertébrale bien droite. Il me fait signe d'en faire autant. Par télépathie, il daigne enfin me parler et je le vois tel qu'il est. C'est un homme plein de charme et d'apparence calme :

  • Tout ce que tu viens de vivre, depuis le début de ton ressenti inconfortable, c'est moi qui l'ai provoqué.

Pendant les secondes qui suivent, il me livre une impressionnante démonstration de nos vies antérieures. C'est comme si je regardais un film en replay, nous en étions les acteurs principaux.

  • J'en reste pantois, cela me paraît irréel et en même temps si vrai. Comment est-ce possible ?

  • Ce voyage astral pouvait nous réunir à nouveau. J'étais si heureux de te retrouver, même si ma vie d'aujourd'hui m'apporte du bien être. Quelque chose d'indéfinissable me manquait, je n'arrivais pas à savoir ce que cela pouvait être. Maintenant, je sais, toi, Violine.

L'aveu qu'il vient de lui faire la trouble délicieusement

  • Mais où suis-je là, maintenant. Je rêve ?

  • Non, tu ne rêves pas, tu es avec moi, par l'esprit.

  • Tu peux me dire ton nom ?

  • Valentin Hillel

  • Noon, Valentin Hillel, mais ce nom me parle. Que dois-je faire pour te retrouver ?

  • Rien, quand tu ouvriras à nouveau tes yeux, tu te rappelleras de tout. Je t'attendrais

  • Mais comment je vais te retrouver et où ?

  • A Rishikesh, en Inde

 

Vous n'êtes pas d'accord avec moi, n'était-ce pas une histoire étonnante, voir très surprenante.

Bon, je vous laisse imaginer la suite. Allez, je vous mets sur la voie, je peux vous assurer qu'elle est aussi belle, qu'extraordinaire !

 

FIN



12/05/2025
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi