milevie

milevie

Pourquoi elle - Chapitre 6

Le brigadier Leroy n'est pas convaincu de la déclaration faite par Freddy, hier à l'hôpital.

Avant que celui-ci ne vienne signer sa déposition, il pousse son investigation. Il apprend que sa mère biologique, Helen Sicard, aujourd'hui Mme Bomal, l'a abandonné à l'âge de 15 ans.

Après l'avoir contacté par téléphone, Le brigadier reçoit Mme Bomal dans son bureau :

  • Bonjour Mme Bomal, si je fais appel à vous aujourd'hui, c'est pour vous parler de votre fils

  • Comment ça, je n'ai que 2 filles, enfin, malheureusement, une de mes filles a disparu depuis 12 ans

 

Le brigadier Leroy sur un ton de compassion :

  • Le garçon que vous avez eu, il y a aujourd'hui 34 ans

 

Un silence s'installe, pourtant ce silence n'est pas tout à fait silencieux dans la tête d'Helen.

En effet, Helen n'a jamais oublié. L'expression de son visage change. Helen reste sans voix, Helen ferme souvent les yeux pour essayer d'oublier l'absence de ce bébé qu'elle n'a pas vu grandir.

Son père à l'époque a demandé une mutation, il espérait qu'elle oublie cet enfant tant désiré avec son amour de jeunesse, Nico.

Helen la larme à l’œil, raconte comment ce bébé a été adopté sous l'influence de ses parents, pour lui éviter de gâcher sa vie, soi-disant. A l'époque, nous étions si jeune, nos parents avaient réussi à nous persuader de faire adopter notre enfant, pourtant je ne l'ai jamais oublié, raconte Helen, elle rajoute :

  • Vous êtes sur que c'est mon fils, et pourquoi faire appel à moi ?

  • Oui, nous avons été à la clinique où vous avez accouché. La directrice de cette clinique a retrouver dans les archives deux naissances sous x. Après avoir contacté les deux familles d'accueil, la famille Norman nous a bien confirmé qu'ils avaient adopté un bébé, trois mois après sa naissance, il y a de cela 34 ans. Ils avaient choisi de garder le prénom que vous aviez choisi. Freddy, vous dit quelque chose ?

 

L'émotion est trop forte, Helen le visage, entre ses mains, éclate en sanglots. Freddy, le prénom qu'ils avaient choisi, Nico et elle.

Le brigadier tend un mouchoir de papier à Helen et d’une voix lénifiante :

  • Je suis sincèrement désolé, Mme Bomal, de réveiller un tel souvenir

Elle essuie ses larmes :

  • Ne soyez pas désolé, brigadier Leroy, grâce à vous, même si je n'ai pas vu mon enfant grandir, je vais peut-être enfin pouvoir faire sa connaissance

  • Je ne vous ai pas tout dit, il est à l'hôpital, rien de grave, ne vous inquiétez pas. Il s'est fait agressé mais son histoire ne tient pas debout. Il me cache quelque chose et je me demandais si vous souhaiteriez le rencontrer, non pour essayer de lui faire dire ce qu'il cache, simplement me donner votre impression

 Helen sur un cours instant d'hésitation, répond :

  • Je ne vois pas comment l'impression qu'il me donnerait pourrait vous servir dans ce qu'il cache, si bien sûr il cache quelque chose. D'ailleurs comment pouvez-vous me demander une chose pareille

  • Oubliez, veuillez m'excuser, j'ai été maladroit. Pour me faire pardonner je vais vous donner les informations que j'ai sur votre fils. Vous pourrez décider quand faire connaissance.

  • Je comprends, vous faites votre métier. Merci pour les informations. Si j'ai un élément qui pourrait vous aider, je vous le ferais savoir.

  • Voici ma carte Mme Bomal et merci de vous être déplacé

  • Merci à vous. Je suis pleine d'espoir, grâce à vous, pour retrouver mon fils.

 Le brigadier raccompagne Helen à l'entrée du commissariat, ils se saluent une dernière fois et se disent à bientôt.

 

Marina se réveille et surprend une discussion entre Nico et Malone;

  •  Marina me rappelle une jeune fille que j'ai connu il y a 25 ans. Nous avons eu un enfant, dès la naissance il a été adopté, prétextant notre jeune âge. Ses yeux couleur vert émeraude, c'est incroyable me rappellent ceux d'Helen Sicard que je n'ai jamais oublié. Bien sûr, ta mère je l'ai aimé aussi

 

Malone veut savoir, c'est l'occasion :

  • Papa, jamais je n'ai osé pousser ma curiosité sur maman, dès que j'abordais cette question, ton visage changeait du tout au tout. J'ai besoin de savoir papa. Vous aviez l'air si heureux sur la photo, que tu m'as donné quand j'étais petit, je la regarde tous les soirs avant de m'endormir.

  • Mon grand, oui tu as le droit de connaître cette vérité, si douloureuse quand j'y repense. Quand tu avais 3 ans, ta maman, ma femme chérie, avait rendez-vous pour une place de vendeuse au grand magasin des Nouvelles Galeries. Tu étais à la maternelle, moi à cette époque, j'étais chauffeur de bus. Le soir en rentrant, je n'avais toujours pas de nouvelle de Mery, ta maman. Je prévenais la police, celle-ci, dans un 1er temps me soupçonne d'être à l'origine de sa disparition mais n'a pas de preuves pour m'inculper. Puis, deux mois après une autre jeune femme disparaît. La police fait vite le rapprochement entre les deux disparitions. Un homme dont le signalement avait été donné pas plusieurs témoins, a été arrêté. Cet homme avait été libéré quelques mois auparavant, il était en prison pour cause de viol.

  • Au bout de quelques heures, il avoue quatre meurtres et non deux, dont celui de ta maman. Les corps de ces femmes ont été retrouvés. Depuis ce temps là, je me suis promis de ne plus jamais aimer une femme, le destin s'acharnait sur moi, pensais-je.

  • Oh papa, je m'en veux de t'avoir forcé à me dire la vérité. J'ai voulu croire pendant toutes ces années qu'elle nous avait abandonné, alors qu'au fond de moi, quelque chose me disait que ce n'était pas la vérité

  • Non fiston, au contraire, cela me libère d'un secret si lourd... J'aurai du te le dire bien plus tôt, mais je n'y arrivais pas

 Les deux hommes s'enlacent, l'émotion est trop forte. Marina fait demi-tour et se rend à la salle de bain, ce qu'elle vient d'entendre l'a énormément secoué et en même tant l'a complètement libéré de cette angoisse, à savoir si ces hommes étaient sincère ou pas.

 

Vingt quatre heures que Freddy a reçu sa transfusion, il n'a aucune réaction allergique. L'infirmier chef l'autorise à sortir, il devra surveiller pendant quelques heures que ni fièvre, ni mal de tête ou démangeaisons apparaissent, ou sinon appeler ou se faire conduire aux urgences en signalant une éventuelle réaction transfusionnelle.

  • Allo, M. Mari, c'est M. Norman, je vous appelle car j'ai été victime d'une agression et je n'ai pas pu vous prévenir.

  • Ah, M. Norma, oui je vous ai attendu, j'espère que vous allez vite vous remettre

  • Oui, je rentre chez moi ce soir, je pourrai passer demain

Mari, le directeur des éditions Noya à un moment d'hésitation, puis :

  • D'accord, je vous attends en début d'après-midi

  • Parfait, j'y serai. A demain M. Mari et merci de m'accorder un rendez-vous

  • A demain M. Norma

 

Freddy a encore 3 heures devant lui avant de sortir. Il décide d'aller se chercher une boisson au distributeur de la cafétéria.

Juste à cet instant, Helen l'aperçoit qui sort de sa chambre. Il se dirige à l'étage inférieur. Helen en profite pour le suivre. Furtivement, le regard en coin, elle le regarde, elle remarque ses beaux yeux verts émeraudes, les mêmes que les siens et ceux de Marina. Comme il est beau garçon, mais que lui est-il arrivé, pourquoi s'est-il fait agressé, pense Helen. Freddy passe à côté d'elle sans y prêter attention. Avant de faire connaissance, elle doit en parler à Marc, son mari. Elle reviendra plus tard.

 

  • Alors ma chérie, que te voulait ce policier

  • Oh mon chéri, si tu savais

  • Raconte, pourquoi tant d'émotion, on a retrouvé Marina ?

  • Tu te rappelles après la naissance de Marina, on arrivait plus à me calmer, la sage femme disait que c'était une déprime passagère, des changements hormonaux et la fatigue étaient à l'origine du baby blues. Je t'ai raconté par la suite, que j'avais eu un enfant à l'âge de 15 ans, mais que je ne le connaissais pas, que nos parents nous avaient éloignés l'un de l'autre après avoir fait adopter notre bébé

Son visage inondé de larmes, elle poursuit en lui racontant ce que le brigadier Leroy avait découvert et pourquoi il doutait de sa bonne foi concernant son agression.

 

  • Helen, ma chérie, calme toi. Je comprends ton émotion mais oui je me souviens maintenant. Au fond de moi, je savais que ce jour arriverait. Ce jour où, peut-être lui voudrait te rencontrer, ou toi tu voudrais savoir ce qu'il est devenu. On fera comme tu voudras, tu es sa mère. Notre Marina disparue et maintenant ce garçon qui rentre dans notre vie...

  Elle savait qu'il comprendrait et en même temps elle aurait tant préféré avoir des nouvelles de leur fille.

 

  • Ce matin quand tu étais au commissariat, j'ai reçu un drôle d'appel d'un éditeur que connaît Lina. On doit se rencontrer demain après-midi. J'aimerai que tu m'accompagnes, Lina et lui ne veulent pas me dire par voie téléphonique ce qu'il en est.

  • C'est mon jour de repos, ça tombe bien chéri. Mais oui je viendrai. Tu ne trouves pas bizarre tout ce qui nous arrive aujourd'hui

  • C'est exactement ce que je pensais à l'instant. Une drôle d'histoire et qui va nous mener où. Je suis pris entre deux feux, cette joie intense pour toi ma chérie, revoir, connaître ce fils si cher à ton cœur, et celle comme tu peux t'en douter, celle de savoir pour notre fille Marina...

 

 A SUIVRE...



05/09/2023
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi