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Pourquoi elle - Chapitre 5

  • Papa, regarde là dehors, c'est sûrement Marina

  • Vite, sortons et laisse moi parler. Elle était peut-être là quand nous sommes rentrés et a sûrement entendu notre discussion

Les deux hommes abandonne leur assiette et sortent d'un pas rapide, mais pas trop vite pour ne pas effrayer la jeune femme.

  • Marina ?

Le coeur de Marine s'emballe, elle est encore une fois prise au piège.

  • Marina, n'ayez pas peur, on sait tout, vous avez agi comme il le fallait. Après notre repas, on allait préparer un coin douillet dans le cas ou vous passeriez dans le coin

  • Merci mais je préfère continuer ma route

  • Comme vous voulez, mais il fait bien noir, venez partager notre repas, demain on ira voir la police

Marina n'est pas rassurée, cet homme semble sincère mais comment savoir, elle s'est déjà fait avoir à plusieurs reprises avec son ex ravisseur.

  • C'est normal qu'elle ait peur, on ne connaît pas son histoire, ni pourquoi elle s'est défendu, cet homme a peut-être voulu abuser d'elle. Laissons-là partir !

 

Il fait nuit noire, elle ne sait pas où se diriger, ni ce qu'elle doit faire. Cet homme paraissait sincère. Pourquoi ai-je eu peur quand je l'ai entendu raconter mon acte auprès de mon ex kidnappeur.

Elle décide de faire demi-tour et de faire confiance à ces inconnus.

La fenêtre de la cuisine est ouverte, laissant une belle lumière envahir la pièce. Les deux hommes sont en train de prendre leur repas tout en discutant. Marina s'approche de la fenêtre :

  • Messieurs, après réflexion et parce que je n'irai pas bien loin dans cette nuit noire, j'accepte de partager votre repas

  • Venez, rentrez, c'est avec plaisir. Nous parlerons ensuite si vous le souhaitez de votre histoire. Malone tu veux bien rajouter une assiette et des couverts, s'il te plaît.

Les présentations faîtes, l'esprit de Marina est confus, faire confiance ou pas. Ces hommes n'ont pas l'air dangereux, au contraire, ils sont bienveillants et se veulent rassurants. Une fois le repas terminé, Malone demande à Marina :

  • Marina, vous souhaitez un café ou une infusion ?

Elle regarde Malone pour la première fois, ses yeux bleu éclatant et le sourire qu'il lui adresse la met mal à l'aise. Elle rougit, elle ne sait pas ce que sait que l'attirance envers un homme. Elle est encore une petite fille sans défense. Ces douze années prisonnières l'ont privé d'une adolescence peut-être espiègle et la découverte d'un premier baiser.

Ses joues sont en feu, elle n'ose pas regarder Malone en face, mais celui-ci l'observe et voit sa gène. Il jette un regard furtif à son père qui lui sourit.

  • Merci, non, ni café, ni infusion

 

Marc et Lina quittent le restaurant, se souhaitent une bonne nuit et décident de se revoir la semaine suivante pour parler du manuscrit arrêté lors de la disparition de sa fille, Marina.

 

Le lendemain matin, 10 heures, Marc reçoit un appel téléphonique :

 

  • Allo oui

  • Bonjour Monsieur Bomal, vous ne me connaissez pas, je suis le directeur des éditions Noya et je travaille en étroite collaboration avec Lina des éditions Vertoon

  • Je souhaiterais vous rencontrer pour vous parler d'un manuscrit que j'ai reçu par e-mail, il y a quelques jours

  • En quoi cela me concerne ?

  • Je préfère vous en parlez de vive voix, Lina sera présente, je l'ai prévenu. Je peux me tromper, mais je connais vos livres et je pense que cela peut vous intéresser

  • Je vous rappellerai, je vais téléphoner à Lina pour en discuter avec elle

  • Merci M. Bomal, à très vite

 

Une fois raccroché, Marc se demande pourquoi cet éditeur veut le voir. Sur la lancée, il appelle son amie éditrice, Lina :

 

  • Bonjour Lina c'est Marc, je viens de recevoir un appel étrange. C'était soi-disant le directeur des éditions Noya et il paraît que tu le connaîs

  • Bonjour Marc, oui moi aussi, il m'a téléphoné ce matin tôt. En effet, nous travaillons quelquefois ensemble

  • Tu sais pourquoi il veut me voir exactement ?

  • Il m'a expliqué d'un soupçon qu'il aurait sur un manuscrit reçu récemment, mais je préfère qu'il t'en parle lui-même, c'est une drôle d'histoire. Ne t'inquiètes surtout pas, rien d'alarmant, mais peut-être intéressant

  • Toi et cet éditeur vous m'intriguez, il faut que je sache au plus vite. Si on allait le voir demain dans la matinée, tu es disponible ?

  • Parfait, si tu veux je l'appelle pour l'informer de notre venue. quatorze heures ça te convient, je viens te chercher

  • D'accord, je devais l'appeler, mais autant que ce soit toi puisque tu le connais

Ils se disent à demain et raccrochent.

 

Pendant ce temps, Freddy se réveille en sursaut à l'hôpital et réalise très vite que la situation où il se trouve n'est pas du tout à son avantage. Il n'a pas droit à l'erreur, un faux pas de sa part l’emmènerait droit en prison.

 

La veille, on lui a fait subir une prise de sang, pour recevoir une transfusion sanguine administrée par injection intraveineuse.

Il voudrait quitter l'hôpital, mais il se sent fébrile même après la transfusion, parce que la plaie au torse le rappelle à l'ordre et par ailleurs, il s'en veut de ne pas avoir vu venir le coup que lui a assénée Marina.

 

Dix minutes plus tard, un infirmier avec un visage d'ange, rentre dans la chambre pour prendre des nouvelles du patient perfusé.

 

  • Bonjour, je pourrai sortir aujourd'hui ?

  • Monsieur, vous venez de recevoir une transfusion, vous êtes sous surveillance dans le cas d'un problème

  • Et combien de jours pensez-vous me garder sous observation ?

  • Deux jours au plus. On vient de m'annoncer que cet après-midi, un policier viendra vous poser des questions, concernant votre agression

 

Une fois l'infirmier sorti de la chambre, Freddy se doit de garder la tête froide et surtout ne pas faire paraître une quelconque colère auprès du flic qui viendra l'interroger.

Que vais-je inventer comme histoire. Je suis assez doué pour les mensonges, ça ne devrait pas me poser de problème, pense t-il.

 

15h30, cet après-midi là :

  • Bonjour M. Norman, je suis le brigadier Leroy, je viens vous interroger au sujet de l'agression que vous avez subi. Pourriez-vous me dire si vous avez vu votre agresseur et comment cela est arrivé ?

Freddy feignant la grosse fatigue répond d'une voix éraillée :

  • Bonjour brigadier, excusez-moi, je me sens encore faible. Mais voilà, j'avais garé mon véhicule sur le chemin de terre pour une envie pressante. En voulant récupérer ma voiture, un homme était en train d'ouvrir la portière de ma Toyota. Je suis arrivée par derrière, il m'a entendu, s'est retourné brusquement et m'a planté un objet dans le thorax et je ne me souviens plus de rien. La douleur était intense, j'ai du m'évanouir

  • Que cherchait t-il dans votre voiture et pourquoi celle-ci était toujours sur le chemin de terre quand on vous a retrouvé allongé et inconscient ?

  • Justement, je n'en sais rien, je ne comprends pas...

  • Vous pouvez me le décrire ?

  • 1,80m environ, corpulence moyenne, c'est tout ce que je peux dire, comme je vous l'ai dit quand il s'est retourné il portait un masque. Tout a été si vite que je n'ai même pas pu me défendre

  • Vous avez remarqué un autre véhicule en arrivant sur ce chemin ?

  • Non, il me tardait d'arriver pour mes besoins, j'avais très mal au ventre

  • Bon reposez-vous, quand vous serez rétabli, passez au commissariat pour signer une déposition. Je vous laisse ma carte

  • Au revoir Monsieur Norman

 

Je m'en suis bien sorti, ce brigadier a cru ce que lui ai raconté, pense Freddy, c'était un jeu d'enfant.

Cependant, le brigadier trouve louche cette explication, un homme masqué en pleine nature. M. Norman n'a pas de fichier d'après ma recherche, toutefois, je vais pousser l'interrogatoire, j'ai l'impression qu'il ne m'a pas dit toute la vérité, pense le brigadier Leroy.

 

A SUIVRE...



31/08/2023
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