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Un jour, un attentat... 5ème partie et FIN

Quelle que soit ma réponse, de toute façon, cet homme est là pour me donner la mort, pense Bruno :

  • Ce n'est pas moi, j'aimais trop Olivia, c'était ma meilleure amie, jamais je ne lui aurais fait aucun mal. Je ne peux pas avouer un crime que je n'ai pas commis.

  • Ce n'est pourtant pas ce qui a été dit lors de ton jugement

Bruno tente la poire d'appel qui se trouve à la droite de son lit, quand, soudain... Jean-Baptiste et les agents de police entre dans la chambre. L'homme surpris essaie de s'enfuir

  • Que faites-vous là, demande Jean-Baptiste à cet inconnu, infirmier ?

A cet instant, et à la surprise générale, Bruno bondit de son lit, atterrit de tout son long sur le sol et attrape le pied droit de son agresseur, et tout cela, à la vitesse d'un éclair :

  • Arrêtez le, c'est l'un de mes agresseurs !

Le commissaire à son tour réagit au quart de tour. Il agrippe violemment cet imposteur par le bras et lui passe les menottes. L'agresseur n'eut le temps que de la surprise, sans comprendre ce qu'il lui tombait dessus.

Cette scène irréaliste, entre Bruno et le commissaire Ferrand, laisse sans voix Jean-Baptiste et l'officier Perine, pour enfin, aider Bruno à se relever, et l'aider à regagner son lit.

Entre-temps, toujours dans la même dynamique, le commissaire demande aux deux agents, qui attendaient dans le couloir de l'hôpital, d'amener l'agresseur au commissariat.

Une fois le calme revenu et Bruno remit de ses émotions, le commissaire dit :

  • Quelle surprise votre vol plané, heureusement votre réaction soudaine et inattendue, m'a fait réagir instantanément.

  • Oui, je suis moi même très surpris, je ne sais pas ce qui m'a poussé à réagir de la sorte

Les quatre hommes se retint de rire, pourtant ce n'est pas l'envi qui leur manque. Silencieusement, au fond d'eux, ils savent qu'ils auront une belle anecdote à raconter à leur entourage.

Jean-Baptiste regarde si la plaie au ventre de Bruno ne s'est pas ouverte. Tout va bien, même si Bruno ressent une douleur.

Les quelques secondes de silence qui s'ensuit sont intérrompues par le commissaire Ferrand. Il raconte à Bruno les échanges qu'il a eu avec l'inspecteur Reyes de la PCI, et :

  • Monsieur Lacaze, connaissez-vous l'agresseur qui vous a menacé ?

  • Non, je vous assure, je ne le connais pas. En revanche, je l'ai reconnu sur votre fichier. Je ne vous ai rien dit car j'ai pris peur, j'ai eu peur que l'on m'arrête pour quelque chose que je n'avais pas commis.

  • Racontez nous, comment vous vous êtes retrouvé en France ?

Bruno plus détendu, la douleur presque disparu, est soulagé. Il raconte son histoire, c'est la même version que l'inspecteur Reyes. Il rajoute :

  • Je voulais savoir ce qui s'était vraiment passé. Pendant une année, j'ai cherché et rien trouvé, pas même une seule preuve pour prouver mon innocence. Entre-temps, j'ai appris que les parents de mon amie Olivia, demandaient un nouvel examen de mon dossier pour rejuger l'affaire, en espérant que de nouveaux éléments seraient apportés et cette fois-ci me faire condamné car ils me croyaient coupable. Je pense tous les jours à Olivia, c'était ma meilleure amie, mon âme soeur, elle me manque tant, même si j'ai la chance d'avoir rencontré Emmanuelle, mais ce n'est pas pareil. En prison je me serais laissé mourir et la vérité n'aurait jamais pu éclater. Malheureusement, au bout d'un an, je n'avais toujours rien, Alors je me suis enfui pour la France. Des amis aux Etas-Unis m'ont procuré une nouvelle identité. Mes parents n'ont jamais su où je me trouvais, ils connaissaient très bien Olivia pour avoir souvent mangé ensemble, ils admiraient notre complicité. Ils ont toujours gardé espoir qu'un jour la vérité éclaterait. Cela fait quatre ans que je ne les ai pas vu, ni appelé. Puis, il y a une semaine, je remarque des marques d'effraction sur mon véhicule, la serrure porte encore les cicatrices de cette tentative d'intrusion. J'ai de suite pensé à mon arme que j'avais caché à l'intérieur de la porte avant gauche. Il n'était plus là. J'avais décidé de déclarer ce vol, puis j'ai pris peur, je ne serais pas vous dire pourquoi.

  • Vous savez qui est l'homme qui s'en est pris à Olivia et pourquoi l'avoir tué, rajoute Bruno ?

  • Non, mais l'inspecteur Reyes vous le dira

A ce moment là, Emmanuelle rentre :

  • Il se passe quoi, que faîtes vous tous autour du lit de Bruno ?

  • Nous allons vous laissez Melle Berton, Votre fiancé vous racontera

Le commissaire le sourire aux lèvres, ce qui est très inhabituel chez lui, suivi de l'officier et de Jean-Baptiste, franchissent la porte de la chambre de Bruno. Jean-Baptiste se retourne pour faire un petit signe de la main aux deux amoureux.

  • Pourriez-vous nous accompagner auprès du directeur pour que nous puissons organiser la sécurité de Bruno Lacaze

Le bureau du directeur Landru, se trouve au premier étage de l'hôpital. Un homme avenant, bien de sa personne, il accueille le commissaire et ses collègues et les invite à s'asseoir face à son bureau spacieux. Après avoir expliqué en deux mots la situation présente, le directeur annonce :

  • Nous avons une chambre sécurisée au sein de notre établissement. Nous allons y installer monsieur Lacaze le temps de sa réhabilitation complète.

  • Merci pour votre coopération M. Landru. Voici l'officier de police Plantuis, en charge de surveillance, pour la sécurité de M. Lacaze.

 

Deux mois se sont écoulés. Depuis, Bruno est sorti de l'hôpital. Il a aujourd'hui repris sa vraie identité, Aylan Jones et a recontacté ses parents et ses amis aux Etats-Unis.

Il a aussi appris par l'inspecteur Reyes que l'assassin de son amie Olivia était son compagnon, Ryan. Le soir du crime quand elle est rentrée du restaurant, Ryan, rentré plus tôt que d'habitude, a vu par la fenêtre que Bruno donnait un baiser sur les lèvres d'Olivia. Le sang de Ryan n'a fait qu'un tour. Olivia à peine avait-elle franchi la porte de l'appartement, qu'une terrible scène de jalousie éclata, et qui a malheureusement mal fini. L'heure où s'est produit cet accident, l'enquêteur en charge de la réouverture du dossier, a pu démontrer que Ryan était bien chez lui ce soir là. Un voisin s'est souvenu l'avoir aperçu, ce jour là, sortir de l'immeuble vers 23 heures, l'heure aproximative du décès d'Olivia, donnée par le médecin légiste.

 

De son côté, le commissaire Ferrand a posé une liste de questions à l'agresseur de Aylan pour obtenir des informations contextuelles et des informations directement liées à l'affaire. Au bout de quarante huit heures d'interrogatoires, il a obtenu le nom des deux complices. Ces trois anciens légionnaires étaient chargés de faire avouer à Aylan le meurtre d'Olivia, en le menaçant de s'en prendre à Emmanuelle, pour faire innocenter leur ami, Ryan. Les trois hommes ont été déférer à l'autorité judicaire de Saint-Louis, aux Etats-Unis.

 

Depuis cette douloureuse histoire qui n'aura que trop duré pour Aylan, d'où pendant ces quatre années se tenant sur le qui-vive, Aylan alias Bruno, pu enfin, rejoindre la lumière au fond du tunnel.

 

Aylan et Emmanuelle invita leur famille respective, leurs amis, Jean-Baptiste et son compagnon, ainsi que le commisaire Ferrand, à leur mariage.

 

Depuis, les deux amoureux vivent à Columbia, aux Etats-Unis, près de la famille d'Aylan et plein de projets en tête.

 

FIN



01/05/2025
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